Du temple de Delphes et de Baudelaire

J’ai assisté à la récente conférence annuelle de Réviseurs Canada. En relisant mes notes, un fil conducteur m’est apparu: à qui s’adresse l’auteur? Le réviseur qui épaule le rédacteur doit connaître la réponse à cette question pour faire des choix éclairés et soumettre des changements judicieux et justifiés en fonction du mandat convenu.

J’étais ravie d’entendre parler de collaboration à si grande échelle, dans des contextes si diversifiés. Bien entendu, vient un moment où il faut trancher et certaines choses sont purement objectives, comme l’accord de l’adjectif avec le nom auquel il se rapporte.

En plus des attentes relatives au public cible, il faut nommer celles de l’auteur, du réviseur et de chaque personne qui participe au processus.

En termes clairs, il faut bien communiquer pour bien communiquer.

Le temple de Delphes annonce qu’il faut se connaître soi-même, éviter l’excès et se méfier de la certitude qui mène à la folie.

Ainsi, Baudelaire, qui tenait mordicus aux mots qu’il couchait sur ses pages, peut reposer en paix. Désormais, le monde des communications est plus sensible à ses objectifs, à son public cible, et s’il reste encore beaucoup à faire pour changer certaines mentalités, il devient très apparent que la collaboration est précieuse, voire nécessaire. Elle est surtout reconnue.

—Suzanne Aubin, Bac. Ling.

Le plein sens

Traductrice et réviseure, Colborne Communications

E-mail: zerofaute@gmail.com